A cette époque, la "Robe à corps" (appelée aujourd'hui "Robe Grand Mère"), la "Jupe chemise" et la "gaule" (tenue d"intérieur appelée wòb- di-chanm) constituaient les tenues éminemment les plus portées. Ainsi, Antan, on distinguait deux types de Tenues à savoir
La Tenue de Tous les Jours La Tenue d'apparât
Les Tenues de tous les jours
C'est une robe portée, comme son nom l'indique, tous les jours, à différentes circonstances de la journée et principalement par les femmes enceintes mais aussi les jeunes filles de l'époque. On l'appelait: La robe douillette, ou en créole "wòb ti-doou" "wòb-a-kò" ou "gwanwòb"
Toutes ces appellations lui prévalaient des caractéristiques bien particulières car c'était une grande robe ample devant et qui tenait bien au dos comme un corset. Tenue traditionnelle antillaise restaurant. Le dos était bien ajusté, ne descendait pas à la taille, d"où le terme petit dos. L"effet de corset est rendu par l"ensemble des plis, les cordons intérieurs et le petit bourrelet. La confection de cette robe nécessitait 9 à 10 mètres de tissus.
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Une forme arrondie toute plissée à plat. Enfin, la Tête calandée. Confectionnée à partir d'un madras sur lequel les parties claires du tissu ont été peintes avec un jaune de chrome en poudre additionné de gomme arabique. Figurines - La Boutique des Antilles. Cette technique venue des Indiens, donnait de l'éclat au madras. Elle se pratiquait autrefois non pas avec des pinceaux mais des plumes de poule. Les tenues et coiffes créoles sont portées avec une multitude de bijoux en or. Les colliers se superposent et même les coiffes en sont parées. L'association Flanm Kréyol
C'est toute cette tradition, ce savoir-faire de nos aïeux, que Flanm Kréyol, association martiniquaise de promotion des Arts Créoles, veut perpétuer, au travers de ses défilés de tenues et coiffes créoles à la Martinique. Les modèles qui sont présentés sous des airs de musique d'antan, avec la participation du groupe Kôd Yam'n la, sont portés par des femmes martiniquaises, toutes générations confondues, belles et fières de se parer de ces toilettes riches d'histoires et de ces bijoux d'époque.
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Tenues et coiffes créoles: l'art du nouage
Le port du chapeau étant interdit au temps de l'esclavage à la Martinique. Les affranchies, apprennent à nouer leur foulard en madras afin d'en faire une véritable coiffe. La façon de nouer et le nombre de pointes de la coiffe révèlent la disponibilité amoureuse de la personne qui la porte. Une pointe signifie » coeur à prendre »
Deux pointes, « déjà prise, mais la chance peut sourire aux audacieux »
Trois pointes, » femme mariée, coeur définitivement lié par le mariage »
Quatre pointes « coeur susceptible d'accueillir encore des amants ». Autres coiffes des tenues et coiffes créoles
Il existe d'autres coiffes, comme celle de la Matadore, femmes entretenues de Martinique, qui se paraient de bijoux offerts par leur homme. Tout d'abord, la tête de la Matadore du Sud avec un éventail devant et derrière la coiffe. Tenue traditionnelle antillaise et. Ensuite, la Tête de la Matadore de St Pierre. Composée d'un petit triangle devant et d'une queue plissée derrière. Après, la tête Chaudière.
Par exemple: une pointe qui dépassait signifiait: "coeur à prendre"; deux pointes: "déjà pris"; trois pointes: "femme mariée". * * * Les hommes portaient des chemises à nervures, à jabot (en batiste) avec boutons de manchette en or, la giletière, la redingote. Sur la tête, un chapeau: panama, canotier... Dans la poche, la montre à gousset. Sous le pantalon, ils portaient un caleçon en tissu qui descendait jusqu'aux genoux. * * * Le madras Le madras était originaire des Indes. Tenue traditionnelle antillaise femme. Il résultait du tissage artisanal de fibres de bananier, puis de bananier et de coton, plus solide, et dégageait une odeur particulière. On faisait une distinction entre le madras aux coloris vifs et variés, tissé avec des fils retors (venus d'Angleterre), et le mouchoir, tissé avec des fils plats et dont les coloris sont rouge, bleu foncé et rose (croisement des fils rouges et blancs). Le long de la lisière, le madras et le mouchoir des Indes présentaient des petits trous faits par les pointes qui tendent le tissu sur le métier.