12 août 2004 - Dans un de ses récents bulletins, le D r Ralph Moss, auteur et conférencier reconnu dans le domaine du traitement du cancer 1, rapporte les résultats prometteurs d'une étude préliminaire sur la vitamine C administrée par intraveineuse. Selon le D r Moss, cette étude, chapeautée par les National Institutes of Health des États-Unis 2, pourrait donner raison à ceux qui, depuis des années, soutiennent que la vitamine C peut être utile dans le traitement du cancer. Mené auprès de 17 volontaires en bonne santé, cet essai a en effet permis de constater que, lorsque la même quantité de vitamine C était injectée plutôt qu'administrée oralement, sa concentration dans le sang était 6, 6 fois supérieure. De plus, tandis qu'on doit limiter la prise orale à un maximum de 3 g de vitamine C toutes les quatre heures, la voie intraveineuse permet d'aller jusqu'à 50 g pour la même période. Ces dosages intraveineux élevés induisent des concentrations sanguines et urinaires de vitamine C qui, selon les auteurs de l'étude, pourraient avoir des effets antitumeur.
La Vitamine C Contre Le Cancer Pauline K
Elle compare notamment l'efficacité de la prise orale des antioxydants contenus dans les vitamines A, C et E avec celle que procure l'injection intraveineuse de la vitamine C, chez des patientes atteintes du cancer des ovaires. Les résultats de cette étude sont fort attendus. Marie france Coutu et Françoise Ruby – PasseportSanté
1.. Le Dr Moss est réputé pour sa compilation des recherches sur les solutions de rechange aux traitements traditionnels du cancer. 100%
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La Vitamine C Contre Le Cancer Pauline Lefèvre
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Le dernier coup porté au mythe de la vitamine est asséné par Paul A. Offit dans la conclusion de son article:
«En mai 1980, pendant un entretien à la Oregon State University, on demanda à Linus Pauling: "Est-ce que la vitamine C a un quelconque effet secondaire à long terme disons, au-delà du gramme? " La réponse de Pauling fut rapide et ferme: "Non. " Sept mois plus tard, sa femme mourait d'un cancer de l'estomac. En 1994, Linus Pauling mourait d'un cancer de la prostate. »
La Vitamine C Contre Le Cancer Pauling Institute
Une équipe américaine a étudié sur des cellules et des souris l'effet de la vitamine C sur les médicaments anticancéreux et met en évidence un effet négatif. Encore une étude qui ne manquera pas d'alimenter le débat sur le lien entre vitamine C et cancer. Des chercheurs viennent en effet de publier une étude dans Cancer Research, qui montre que les compléments de vitamines C réduiraient l'efficacité thérapeutique des chimiothérapies. «La prise de vitamine C peut avoir pour conséquence de réduire la capacité des patients à bénéficier des effets de certains médicaments», a ainsi expliqué le docteur Mark Heaney qui a mené les recherches avec l'aide de l'Université de Columbia. Pour arriver à une telle conclusion, il a décidé, avec ses collègues, de tester en laboratoire une importante variété de médicaments de chimiothérapie. Il a ainsi pu observer que tous les médicaments testés sont moins efficaces quand les cellules ont été prétraitées avec de la vitamine C. Les anticancéreux ont détruit de 30 à 70% moins de cellules prétraitées que de cellules non traitées.
La Vitamin E C Contre Le Cancer Pauling Clinic
La vitamine C a des propriétés anti-cancéreuses. La vitamine C (acide ascorbique) a été considérée pendant des décennies par la médecine comme une simple substance prévenant le scorbut. Dans les années 1960, le caractère antioxydant de la vitamine C a été proposé, puis affiné. Mais dans les années 1970 le double prix Nobel américain Linus Pauling a avancé que la vitamine C à dose élevée, essentiellement en perfusion, pourrait aider à retarder ou contrôler le cancer. Les études, aussi bien chez l'animal que chez l'homme ont donné des résultats contradictoires. Des chercheurs marseillais viennent de montrer que l'acide ascorbique a bien des propriétés anti-prolifératives donc anti-cancéreuses, mais que pour être efficace en tant que médicament, elle devait être injectée à haute dose. C'est précisément le protocole appliqué par Pauling sur ses patients. Ces travaux reposent sur une analyse de l'impact du traitement de l'acide ascorbique sur l'expression des gènes humains, montrant que ce traitement inhibe l'expression de gènes impliqués dans la prolifération des cellules.
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