Le représentant de commerce achète un restaurant miteux, mais ses affaires ne fonctionnent pas comme il l'avait prévu. Malgré cette situation, il garde les trois employés: Mirja, serveuse, Calamnius chef de salle et Nyrhinen, cuisinier. Un soir, alors qu'il sort les poubelles, Wikhström découvre Khaled qui s'est abrité là pour la nuit. Après quelques coups de poing échangés, le restaurateur offre à Khaled une assiette de soupe. Emu par ce jeune homme, Wikhström le prend ensuite sous son aile et l'embauche. Il permet au jeune Syrien de dormir dans son garage. Khaled prend ses marques, essayant de comprendre le fonctionnement de ce pays. Le neveu d'un salarié du restaurant, payé par Wikhström, fournit des faux-papiers à Khaled. Ce changement d'identité lui permet de circuler librement. Khaled va apprendre que Miriam a été localisée dans un camp de réfugiés en Lituanie. Wikhström organise le transfert de la jeune femme grâce à la complicité bénévole d'un chauffeur routier. Dès le lendemain, Miriam ira demander l'asile au commissariat.
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De L Autre Côté De L Espoir Ottawa
Dans "Le Havre", Aki Kaurismaki montrait un jeune migrant d'Afrique noire recueilli par un écrivain raté dans la ville du Havre. Dans "L'Autre côté de l'espoir", un petit restaurateur prend sous son aile un jeune migrant syrien débarqué à Helsinki. Le Finlandais avait annoncé réaliser une trilogie sur le sujet migratoire, mais il a décidé que "L'Autre côté de l'espoir" serait son dernier film. Rares sont les cinéastes finlandais. Aki Kaurismaki est parvenu depuis les années 1980 à imposer dans le paysage cinématographique mondial une singularité de ton, tant dans le choix de ses sujets, à dominante sociale, et de traitement, tout en référence à Chaplin et à son héritier Tati. S'il se retire des écrans comme il l'a annoncé à la dernière berlinale, où il a obtenu l'Ours d'argent du meilleur réalisateur pour "L'Autre côté de l'espoir", cela serait non seulement paradoxal par rapport à une telle reconnaissance, mais une grande perte. Espérons que cela soit une décision impulsive, sans lendemain.
Cinéma Publié le 15/03/17 mis à jour le 08/12/20 Partager Après "Le Havre", le cinéaste finlandais revient sur le sort des migrants. Son art du dépouillement n'a jamais semblé aussi utile. Dans un monde qui se raconte de plus en plus comme une série télé dramatique et bavarde, Kaurismäki va à l'essentiel. Des plans comptés, des dialogues choisis. « Showers? », c'est le premier mot qu'on entend dans L'Autre Côté de l'espoir: parti d'Alep, en Syrie, et arrivé à Helsinki caché dans un tas de charbon, sur un cargo, Khaled cherche des douches. Du savon d'abord. Avant d'essayer de reconstruire sa vie. Ce dont le Finlandais Wikström doit se préoccuper lui aussi: il a quitté sa femme, qui lui préférait la vodka, et repart à zéro. Khaled va tout miser sur sa demande de droit d'asile. Heureusement, Wikström, qui a joué son avenir au poker, sera là pour l'aider. L'essentiel, c'est la solidarité. Comme au temps de l'Armée du salut et de la soupe populaire, dans L'Homme sans passé (2002). Comme dans Le Havre (2011), où un gamin arrivé clandestinement du Gabon était recueilli par un cireur de chaussures.