Mais c'est en 1863-1864, à la faveur d'une crise
spirituelle, que Mallarmé se lance dans une autre
quête poétique qui, exigeante, sera souvent
menacée par le doute et l'impuissance. Stéphane Mallarmé - Maxicours. Il écrit
L'Après-midi
d'un faune (1876), long poème
lyrique, et commence la rédaction de l'œuvre de sa
vie, Hérodiade
(publié inachevé dans Le Parnasse
contemporain en 1869), drame lyrique inspiré de
la légende biblique de Salomé
– déjà reprise dans le conte
intitulé Hérodias (publié
en revue en 1877) de Gustave Flaubert et par le
peintre Gustave Moreau dans ses tableaux L'Apparition et
Salomé (1876) – qui symbolise le refus
de la vie et le désir de pureté. b. Le chef de file du symbolisme
Hérodiade et
L'Après-midi d'un faune
ne trouvent pas beaucoup d'écho auprès du grand
public, mais suscitent l'admiration des artistes de
l'époque comme le peintre Edouard Manet ou le compositeur
Claude Debussy et surtout celle de poètes
symbolistes comme Henri de Régnier, ou celle encore de
jeunes écrivains et poètes comme Paul
Valéry, André Gide ou Paul Claudel.
- Mallarmé je dis une fleur de
Mallarmé Je Dis Une Fleur De
Parmi les plus célèbres Charles-Marie-René Leconte de Lisle (1818 – 1894) Paul Verlaine (1844 – 1896) Stéphane Mallarmé (1842 – 1898) Jules Supervielle (1884 – 1960) Jean Cocteau (1889 – 1963)
LE TEXTE: La chair est triste, hélas! et j'ai lu tous les livres. Fuir! là-bas fuir! Je sens que des oiseaux sont ivres D'être parmi l'écume inconnue et les cieux! Je dis une fleur! et, hors de l'oubli où ma voix relègue aucun contour en tant que quelque chose d'autre que les.... Rien, ni les vieux jardins reflétés par les yeux Ne retiendra ce coeur qui dans la mer se trempe Ô nuits! ni la clarté déserte de ma lampe Sur le vide papier que la blancheur défend Et ni la jeune femme allaitant son enfant. Je partirai! Steamer balançant ta mâture, Lève l'ancre pour une exotique nature! Un Ennui, désolé par les cruels espoirs, Croit encore à l'adieu suprême des mouchoirs! Et, peut-être, les mâts, invitant les orages, Sont-ils de ceux qu'un vent penche sur les naufrages Perdus, sans mâts, sans mâts, ni fertiles îlots Mais, ô mon coeur, entends le chant des matelots!
Son poème l'Après-midi d'un faune ayant été refusé par Lemerre en 1874, Mallarmé se consacra à des travaux littéraires plus «! aisés! », comme la rédaction d'une préface au conte Vathek de William Beckford (1876)! ; il écrivit aussi, parmi d'autres «! tombeaux et hommages! », le Tombeau d' Edgar Poe (1877), un livre scolaire (les Mots anglais) et l'adaptation française d'un essai de mythologie de G. W. Cox, les Dieux antiques (1880). Ces deux derniers ouvrages gardent des traces des réflexions de Mallarmé sur le langage. Mallarmé je dis une fleur film. L'Après-midi d'un faune fut finalement publié en 1876. En 1877, Mallarmé mit au point un recueil de ses poèmes, les Poésies de Stéphane Mallarmé (1887), puis son Album de vers et de prose (1887). L'année suivante, il fit paraître ses traductions des poèmes de Poe. Peu à peu, son oeuvre poétique avait été reconnue, notamment grâce à Paul Verlaine et ses Poètes maudits (1883) et grâce à Joris-Karl Huysmans (avec À rebours, 1884), à qui en retour le poète rendit hommage avec Prose pour Des Esseintes en 1885.