Pourtant, son succès est populaire. "Il a fait entrer la photographie dans pas mal de foyers", estime un proche, contacté par franceinfo. Calendriers, cartes postales et puzzles tirés de son œuvre sont vendus à des milliers d'exemplaires dans les supermarchés. Les adolescentes accrochent ses posters dans leurs chambres décorées de papier peint fleuri. C'est une autre époque, celle de la libération sexuelle. David Hamilton a aussi réalisé des films, entre 1977 et 1984, dont Bilitis. Cinq. Tous sur les premiers émois des adolescentes. Il continue de publier des livres dans les années 1990. Puis, petit à petit, sa célébrité s'estompe, comme les couleurs dans ses photos. Ses clichés sont passés de mode. "Les époques ont changé, les regards ont changé", commente le proche du photographe. La société regarde d'un autre œil ces jeunes filles dénudées. Le tournant vient dans les années 2000. Quand les journalistes osent, enfin, lui poser la question. Le spécialiste de la photographie au Monde se décide en 2007, après deux heures d'entretien: "Avez-vous eu des relations sexuelles avec vos modèles de 13 ou 14 ans? "
- Jeunes filles nées sous
- Jeunes filles nus.edu.sg
- Jeunes filles nées sous le signe
Jeunes Filles Nées Sous
A l'époque, David Hamilton a 38 ans. Les "jeunes filles" de son livre, elles, en ont entre 13, 14, 15. Le photographe choisit ses modèles entre deux âges, aux confins de l'enfance et à l'aube de l'adolescence. "Elles sont jeunes, mais elles ne sont pas des enfants, assure-t-il. Ce n'est pas mon rayon, les enfants, je n'en ai pas. " David Hamilton le reconnaît lui-même: l es adultes non plus. En mai 2015, il le confiait encore à Libération. Les femmes, ce n'est pas mon rayon. Je préfère les jeunes filles, 16 ans maximum. Les jeunes filles photographiées sont blondes, longilignes. Elles ont la peau très claire, les seins qui pointent. Car le photographe laisse apparaître une poitrine naissante de temps à autre. Parfois, elles sont totalement nues. Une nudité baignée d'un flou artistique très caractéristique. Des lumières tamisées. Des tons pastel. Des contours effacés. C'était là la marque de fabrique de David Hamilton, celle qui a fait sa renommée dans les années 1970 et 1980. Ses modèles sont souvent originaires des pays scandinaves.
C'était une personnalité attachante, respectueuse de tout le monde. Il avait une grande sensibilité artistique et humaine. Il traitait les gens de manière égale. " De David Hamilton, on sait qu'il est né en 1933, dans un quartier pauvre de Londres (Royaume-Uni), sans avoir connu son père, selon l'hebdomadaire suisse Le Temps. Il suit des études d'architecture et, dans les années 1950, déménage à Paris. Il commence à travailler pour le magazine Elle à l'âge de 20 ans. Le jeune homme occupe d'abord le poste de directeur artistique de l'hebdomadaire féminin, puis travaille p our les grands magasins Printemps. Il faut attendre 1966 pour que David Hamilton se lance dans ce qui deviendra sa carrière: la photographie. Cinq ans plus tard, il publie son premier livre: Rêves de jeunes filles. L'ouvrage est un succès, sans doute conforté par le texte qui accompagne les clichés, signé de la main du romancier et cinéaste français Alain Robbe-Grillet. "On n'imagine pas le triomphe de ce livre et l'aura de son auteur dans les années 1970", explique au Monde Jean-Jacques Naudet, qui a beaucoup publié David Hamilton dans le mensuel Photo.
Jeunes Filles Nus.Edu.Sg
"Les jeunes nordiques sont mes préférées", dit-il. Il les photographie dans des fauteuils en rotin, à la campagne, ou sur la plage. C'est d'ailleurs au bord de la mer qu'il va recruter certains modèles, comme Flavie Flament en 1987. Au Cap d'Agde (Hérault), plus précisément. En 2009, une blogueuse racontait l'histoire d'un "photographe mondialement connu pour ses clichés de nymphettes dans la brume". "Le camp de naturistes du Cap était le terrain de chasse du grand monsieur, écrit-elle. Et l'on murmurait, à l'ombre des dunes, qu'il ne dédaignait pas essayer quelque peu ses jolis petits modèles…"
Le halo de pâleur présent dans chaque photo est d'inspiration impressionniste. On pense aux Danseuses d'Edgar Degas. David Hamilton se réclame de Balthus, peintre figuratif. De son propre aveu, il dit aussi avoir traité la "quête de l'innocence et la beauté des jeunes filles" comme... Vladimir Nabokov. Qui, en 1955, avait défrayé la chronique avec le roman Lolita. L'histoire d'un homme qui a une relation amoureuse avec une fille de 12 ans.
Dans les endroits publics, les parties intimes de certaines filles sont même visibles au travers de leur accoutrement. Jupes ultra courtes, décolletés rageurs, robes moulantes, collant, Cuisse et seins en exergues, ras de fesse, nombril dehors…
Choquer pour plaire
Au grand carrefour de Koumassi, comme au rond-point Siporex de Yopougon, à Adjamé 220 logements ou encore devant la mairie d'Abobo, c'est un défilé incessant de jeunes filles aux accoutrements qui défient toute logique auquel on assiste à longueur de journée. « A chaque période son mode d'habillement. Nous ne pouvons pas nous habiller comme nos parents », se défend Aicha Koné, devant chez Hassan 220 logement d'Adjamé. Sa robe moulante attire tous les regards à son passage. Un scenario qui lui laisse chaque fois un sourire aux lèvres. Et chaque jour, on assiste à ces manières de s'habiller qui frisent l'indécence. Chuchotements, rires, regards complices ne manquent pas lorsqu'une silhouette à l'accoutrement extravagante passe les rues.
Jeunes Filles Nées Sous Le Signe
Jahrhunderts, [Exposition, Musée Ludwig, 25 septembre 2010 au 9 janvier 2011], Cologne, Steidl, 2010, cat. n° 114 p. 224. Indexation
A propos de cette notice
Une suggestion? Vous avez une question ou vous avez des connaissances supplémentaires sur cette œuvre? Vous pouvez nous écrire pour suggérer des améliorations à apporter à la notice de l'oeuvre. Faire une suggestion
Autres oeuvres de l'auteur
Actualités des collections
Il faut se vêtir en tenant compte de certains aspects dont la morphologie, les goûts, les envies et les préférences. Plus on évolue, plus la mode passe à une certaine dimension. Démission des parents et Influence des telenovas
Donc nous devons toutefois rester nous même, dans notre nature. Car l'accoutrement reflète notre personnalité», indique Sarah Kouame, couturière modéliste. Selon notre interlocutrice, ces filles aujourd'hui, n'ont pas de préférence quant au choix de leurs tenues vestimentaires. « Prenons l'exemple de nos parents de l'époque. En effet, tous les vêtements que nous portons aujourd'hui étaient à la mode dans le temps. Mais ne ils ne les ont pas dégradés comme c'est le cas aujourd'hui. Ils étaient des modèles. Pourquoi donc, ne pas suivre leur exemple plutôt que de participer à sa perdition. On peut être à la mode avec les vêtements en vogue, et ce sans s'adonner forcement à des'' spectacles'' qui ternissent notre image, voire notre dignité. On est beaux que lorsqu'on est vêtu dans la simplicité », conseille-t-elle.