Mais on trouve quand
même dans ces crèmes glacées des
agents sucrants comme la sucralose. « Sans
sucre », mais sucrées! Que pense Mme Fortin des autres crèmes glacées? « La Häagen-Dazs sent énormément
la vanille. Je dirais une vanille Bourbon. Cette sorte de
vanille domine le marché de la crème glacée
présentement. Avec la Chapman's, ce qui nous reste
en bouche, c'est le sucre et un peu de vanille également. La texture est légère. Ça fond très,
très bien. Du côté de la Québon,
on a des éléments bien mariés
ensemble. Un bon équilibre. »
Une
fois fondues, les crèmes glacées réagissent
différemment. Mme Fortin commente: « La
Häagen-Dazs est plus veloutée, alors que la Sans
nom est plus laiteuse. Avec la Québon, on a des solides
en suspension, et non une crème homogène. La
même chose avec la Chapman's: un petit lait avec
des solides en suspension, puis une crème un peu plus
épaisse ». Saviez-vous
que? Nous pourrons bientôt déguster
de la crème glacée au romarin, au thym,
au céleri, au concombre, au safran, à
la violette, à la rose ou à l'huile d'olive!
- Québon crème glacée sans
- Québon crème glacée vanille
Québon Crème Glacée Sans
Congeler pendant environ 6 heures ou jusqu'à ce que la crème glacée soit ferme.
Québon Crème Glacée Vanille
Le Glacier Bilboquet a aussi le vent dans les voiles. Sa production, qui augmentera de 15% cette année, pourrait atteindre 400 000 litres cette année. Depuis 2007, la PME de neuf employés a ouvert un comptoir dans le Vieux-Montréal et des franchises à Westmount, au Plateau-Mont-Royal, à Laval et à Pointe-Claire. «Nous avions la capacité de produire davantage, mais nous manquions d'endroits pour vendre», dit le propriétaire, Pierre Morin. Pour résoudre son problème, le Bilboquet a aussi augmenté sa présence dans les supermarchés (Metro, IGA et Loblaws/Provigo), mais surtout dans les épiceries fines. Les deux géants mondiaux de la crème glacée, Unilever (Breyers, Québon) et Nestlé (Häagen-Dazs, Parlour), occupent la majeure partie des rayons des supermarchés du Québec. Metro réserve néanmoins 30% de ses congélateurs de crème glacée aux produits québécois, dont ses marques maison Sélection et Irrésistible. Selon Metro, la proportion de crème glacée québécoise dans ses congélateurs est stable depuis quelques années.
Toujours omniprésent à l'épicerie, Unilever ne vend plus de contenants de 11, 4 litres aux marchands de crème glacée depuis un an. «Les gros producteurs laissent tomber des segments plus petits du marché, ce qui nous permet d'occuper ces créneaux», dit Julien Dupéré, copropriétaire de la Laiterie de la Baie, dans la région du Saguenay, qui prévoit hausser sa production de crème glacée de 10% à 15% cette année. Même si la croissance est au rendez-vous, les défis ne manquent pas pour les glaciers québécois, parmi lesquels on compte aussi la Laiterie Chagnon (Waterloo), les Aliments Le Bel (Lachute), Ital Gelati (Montréal) et Plaisirs glacés (Montréal). «Le printemps a été exécrable, et ces ventes-là ne reviendront pas», dit Denis Chagnon, copropriétaire de la Laiterie Chagnon. Sans compter les dépenses qui augmentent. «Les pires hausses de coûts depuis 25 ans! Tout a augmenté: le lait, la crème, le sucre, le sirop de maïs, l'essence pour le transport, le pétrole pour les contenants de plastique», dit Jean Provencher, de la Laiterie de Coaticook, qui n'a pourtant pas augmenté le prix de sa crème glacée cette année.