Ce blog est personnel, la rédaction n'est pas à l'origine de ses contenus. LE PROJET DU MEDEF VEUT SUPPRIMER LE VRAI POUVOIR DE CONTRAINTE DU CHSCT, EN CAS DE PLAN DE REORGANISATION...!!! 28 janvier 2015, CR Poitou Charentes de la CGT Brigitte PASCALL: je vous recommande cette longue et soigneuse analyse juridique du CR Poitou Charente de la CGT, décortiquant le projet du MEDEF de démanteler les instances représentatives du personnel, - comité d'entreprise (CE), CHSCT, délégués du personnel ( DP)-.., transformées en une instance unique. Ce papier développe des aspects déjà analysés sur ce mur, comme la disparition du CE créé par Ambroise CROIZAT en 1945, ou des DP, apparus pour la première fois avec l'arbitrage de WALDECK-ROUSSEAU en 1904. Chambre sociale de la Cour de cassation, 5 mars 2008 - les effets d'une dénonciation irrégulière d'accords d'entreprise. Mais, bien plus, cet article pointe un fait nouveau, peu connu des militants de la gauche critique: en particulier, lorsque le CR Poitou Charentes de la CGT écrit: "mais pourquoi le Medef souhaite-t-il tant voir disparaître les CHSCT? La réponse est à chercher du côté de l'arrêt Snecma du 5 mars 2008.
Arrêt Snecma 5 Mars 2008 By Http
En effet, la loi impose à l'employeur de prendre des « mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique des travailleurs ». Arrêt snecma 5 mars 2008 photo. Le résultat attendu par le législateur est que l'employeur sorte d'un mutisme étroit et mette en œuvre toutes les mesures qui, au regard de son activité, permettent d'assurer la santé et la sécurité des travailleurs. C'est ainsi que par l'arrêt Air France la Cour de cassation rapporte au contentieux individuel du travail ce qu'elle a déjà porté au contentieux collectif: le champ d'application de l'obligation de sécurité de résultat. Ainsi, un employeur qui n'a pris aucune mesure engagera sa responsabilité alors qu'un employeur qui a pris toutes les mesure nécessaires à la préservation de la santé et de la sécurité de ses salariés pourra démontrer, en dépit d'un trouble avéré du salarié, s'être acquitté de ses obligations. La nécessité de démontrer les manquements à l'obligation de sécurité de résultat La troisième explication résulte directement de la lettre de l'arrêt.
Arrêt Snecma 5 Mars 2008 Occasion
La suspension d'un projet pour raisons de sécurité est donc validée et c'est la première fois que la Cour de cassation opte pour cette solution, alors même que le processus de consultation avait été religieusement respecté. Les hauts magistrats viennent ainsi d'inventer une manière fort efficace, peut-être même plus efficace que la sanction pénale, de faire observer les dispositions de l'article L. Le juge peut suspendre une réorganisation qui compromet la santé et la sécurité des salariés : la CGT à l'initiative. | COORDINATION CGT THALES. 230-2 du Code du travail. Pour mémoire, c'est l'article qui, reprenant les dispositions de la directive européenne du 12 juin 1989, détaille les devoirs des employeurs en matière de prévention des risques et de protection de la sécurité des travailleurs. La haute juridiction, par ailleurs, prend soin de répondre à l'objection de l'entreprise qui s'étonne que le juge ait remis le dispositif entre les mains des partenaires sociaux et qu'il ait subordonné l'exercice du pouvoir de direction à l'accord des représentants du personnel. C'est justement ce qu'il n'a pas fait! L'employeur, s'il l'a cru, s'est trompé en lisant l'arrêt d'appel.
Arrêt Snecma 5 Mars 2008 Photo
Les arrêts Fnac (Cour de cassation, chambre sociale, 5 mars 2015, n°13-26321) et Areva (Cour de cassation, chambre sociale, 22 octobre 2015, n°14-20173) ont ouvert la voie vers une appréciation plus concrète de l'obligation de sécurité de résultat au regard de la lettre du texte. En effet, l'enjeu de ces arrêts était de déterminer si des plans de restructuration étaient susceptibles, comme le revendiquaient les demandeurs, de causer des troubles psychosociaux aux salariés. Arrêt snecma 5 mars 2008 occasion. Par deux fois la Cour de cassation n'a pas retenu la responsabilité de l'employeur en estimant que les éléments de preuves fournis par les parties ne permettaient d'établir un quelconque manquement à l'obligation de sécurité de résultat. L'obligation de sécurité résultat est alors satisfaite quand l'employeur démontre qu'il a mis en œuvre toutes les mesures visant à prévenir les risques. En d'autres termes, le résultat est ici obtenu par la prévention suffisante du risque. Le rapprochement de l'interprétation de l'obligation de résultat entre contentieux collectif et le contentieux individuel La seconde raison suit alors la logique de la première: l'interprétation de la loi par les juges du fond.
Arrêt Snecma 5 Mars 2008
Il a informé
et consulté le CHSCT qui, après avoir désigné un
expert, a émis un avis négatif. Le comité
d'établissement s'est également opposé à ce projet. L'employeur a décidé de passer outre ces avis et a informé
le personnel de la nouvelle organisation. Un syndicat a alors saisi le tribunal
de grande instance pour que la note de service instituant la nouvelle
organisation soit annulée et qu'il soit fait défense à
l'employeur de la mettre en oeuvre. La cour d'appel a accueilli ces demandes et
la Cour de cassation a rejeté le pourvoi contre sa décision. Elle a considéré en effet que l'obligation de
sécurité de résultat pesant sur l'employeur lui
« interdit, dans l'exercice de son pouvoir de direction, de
prendre des mesures qui auraient pour objet ou pour effet de compromettre la
santé et la sécurité des salariés ». Droit du travail : un juge peut désormais s'opposer aux projets d'un patron - AgoraVox le média citoyen. Par ailleurs, le juge du fond peut suspendre la mise en place d'une nouvelle
organisation du travail s'il estime qu'elle compromet la santé et la
sécurité des salariés. En l'espèce, le juge du fond
a pu valablement considérer que le dispositif d'assistance mis en place
était insuffisant pour garantir la sécurité des
salariés.
Résumé du document En l'espèce, un employeur envisage de réorganiser le travail au sein de l'entreprise. Il informe et consulte le comité d'Hygiène, de sécurité et des conditions de Travail (CHSCT), qui désigne un expert, puis rend un avis négatif sur le projet. Le Comité d'établissement, consulté lui aussi, s'oppose à la réorganisation. L'employeur, par une note de service, informe quelques mois plus tard les salariés de l'application de la nouvelle organisation du travail. Le Tribunal de Grande Instance est alors saisi en vue de l'annulation de la note de service et pour faire interdire à l'employeur l'application de ses dispositions. La Cour d'Appel de Versailles dans un arrêt du 14 septembre 2006 annule la note litigieuse et suspend la réorganisation, au motif qu'elle entrainerait une aggravation des contraintes imposées aux salariés, de nature à compromettre leur santé et leur sécurité. Arrêt snecma 5 mars 2008 by http. L'employeur se pourvoit en cassation. Sommaire La santé des travailleurs, priorité devenue absolue dans l'entreprise La réorganisation de l'entreprise, pouvoir classique de l'employeur L'obligation de sécurité de résultat à la charge de l'employeur Le pouvoir de direction de l'employeur, une prérogative en voie de disparition Une coopération obligatoire avec les institutions représentatives du personnel (IRP) Un pouvoir de direction résiduelle Extraits [... ] L'employeur voit son pouvoir de direction restreint, au nom de la santé et de la sécurité des travailleurs.