Son sein est bien un "tabernacle". Son voyage n'était pas curiosité mais mission: la vie nouvelle en Christ envoie à la rencontre de l'autre. Le texte ruisselle d'une joie profonde ( allégresse, bonheur, heureuse…). Quatrième dimanche de l avent année c 2017. Marie survient à l'improviste, elle rayonne de la Vie qu'elle porte et qui la transfigure: comment celui ou celle qui lui ouvre sa porte ne serait-il pas comblé(e)? L'acte de foi est accueil de l'Eglise qui porte en elle un mystère, une Présence, un Dieu silencieux qui n'est ni juge des fautes ni récompense des qualités – mais gratuité et plénitude. La peur s'éteint, l'idolâtrie s'effondre, la lumière jaillit: comment le cœur ne bondirait-il pas d'allégresse? Et lorsque Elisabeth loue Marie, ce n'est ni pour sa virginité ni pour son "immaculée conception" mais pour sa FOI! La grandeur de Marie réside dans le fait qu'elle a osé faire confiance: sans réticences, de manière totale – comme une femme se donne à la maternité éclose en elle – Marie a CRU. Lorsque, plus tard, une femme, éblouie par l'enseignement de Jésus, enviera la mère qui l'a porté, il répondra: " Heureux plutôt ceux qui écoutent la Parole de Dieu et qui l'observent" ( Luc 11, 28).
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C'est pourquoi le passage de l'Epître aux Hébreux, que nous avons entendu en seconde lecture, résonne à nos oreilles d'une manière tout à fait singulière. En effet, dans cette brève synthèse, son auteur nous livre la clé de cette étonnante aventure. A tous « les sacrifices, les holocaustes et les expiations pour le péché prescrits par la Loi », à toutes les liturgies pompeuses et sanglantes du Temple de Jérusalem, Dieu préfère cet humble tressaillement, ce chant d'action de grâce et de louange qui jaillit du plus profond des entrailles humaines. Ce « oui », mêlé de joie et de crainte, c'est le Fils, le Verbe du Dieu très Haut, qui l'a prononcé le premier, en venant s'incarner dans le sein de la Vierge Marie. Quatrième dimanche de l avent année c news. Et, comme en écho, à ce « oui » de Dieu, est venu répondre le « oui » de Marie, puis celui de Jean Baptiste, et celui de tous ceux qui ont accueilli sa parole, quand il prêchait dans le désert. Et de « oui » en « oui », c'est l'Eglise qui s'est levée, qui a traversé les tempêtes et les moments d'incertitude, au fil des siècles, jusqu'à nous, aujourd'hui.
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Il est aussi déjà le dimanche de l'Incarnation, inaugurée à l'Annonciation: la prière de collecte de ce jour est ainsi celle de l'angélus: « répands ta grâce en nos cœurs, par le message de l'Ange, tu nous as fait connaitre l'Incarnation de ton fils ». C'est tout le sens de la méditation de l'Epître aux hébreux sur l'offrande du Christ dès sa naissance et que l'Ecole française de spiritualité, Bérulle en tête, étendra à sa conception: « Voici je viens » exprime tout le sens de la vie du Christ comme offrande au Père et offrande au monde. Le 4e dimanche de l’avent C(7) – francoisassise. Nous qui avons imploré tout au long de cet Avent « Viens Seigneur Jésus » l'entendons déjà aujourd'hui nous répondre « Voici, je viens ». Là est le mystère de l'Incarnation, mystère du don de soi qui caractérise le Christ de sa naissance à Gethsémani et qui appelle le nôtre. Se préparer à Noël c'est tout à la fois accueillir cette offrande et y répondre par la nôtre. Dernière touche de ce dimanche de l'ultime préparation, en regardant Marie portant l'enfant sans que le monde le sache ni ne le voit, nous avons une belle image de toutes les promesses encore en gestation que nous pouvons porter dans nos cœurs.
Enfin, notre scène est une icône de la véritable rencontre, et Noël c'est cela: rencontre de Dieu, des pauvres, des frères. Quatrième dimanche de l avent année c et a. Il s'agit même ici d'une double rencontre, entre deux femmes et entre deux enfants: reconnaître l'autre, ce qu'il porte, voir comment cela peut me toucher mais pour m'en réjouir, sans vouloir garder pour soi ou jalouser … Il y a de quoi stimuler nos relations fraternelles, familiales, professionnelles ou pastorales. Non pour nous accabler, ce qui serait encore de la jalousie, mais pour nous laisser emporter dans ce mouvement de la grâce: le oui à la grâce entraîne une grâce du oui, qui emporte tout sur son passage. Bref, notre scène évangélique est une vraie iconostase qui nous donne de vivre l'ultime préparation de Noël: soigner les dons de Dieu qui nous sont confiés; s'émerveiller des promesses qui déjà s'accomplissent; espérer et croire; annoncer, servir et rencontrer. Profitons, avec la hâte de l'ardeur sans celle de l'affairement, ne nous trompons pas de préparatifs, de cette dernière halte de l'Avent.