Celui-ci est un jeune écrivain, d'abord grouillot dans une imprimerie, où il a été placé par le richissime Don Pedro Vidal, qui va l'aider à révéler ses talents de journaliste puis d'écrivain. Le livre, le travail d'écriture, la construction romanesque, où réel et imaginaire se rejoignent dans un fascinant jeu de miroirs, sont le véritable sujet du "Jeu de l'ange". Pour autant, il s'agit bel et bien d'un formidable roman d'aventures, et d'une enquête au suspense haletant, où le fantastique fait plus que montrer le bout de son nez. Carlos Ruiz Zafón a vraiment le chic pour marier les genres, tordre le coup au réalisme et nous prendre au piège de ces vieilles demeures barcelonaises, que l'on devine hantées par son âme d'enfant devenu en quelques années un des plus fameux représentants des lettres espagnoles. Commenté au Canada le 14 décembre 2009 J'ai adoré le premier roman de Carlos Ruiz Zafon, "L'ombre du vent". Peut-être mes attentes étaient-elle donc trop grandes lorsque j'ai lu "Le jeu de l'ange"...
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Carlos Ruiz Zafon Le Cimetière Des Livres Oubliés Tome 4 Les
C'est une succession d'événements plus surprenants les uns que les autres qui vont conduire petit à petit, mais de manière accélérée, notre écrivain à réagir et tenter de trouver la voix de son affranchissement et de la liberté. Pas facile lorsque les événements semblent vous rattraper et vous dépasser de manière infernale. Un écrivain maudit, oui. J'avais bien dit que j'y retournerais... Et j'y retournerai encore. Puisque le prochain volet, qui porte un titre toujours aussi magnifique et en cohérence, est "Prisonnier du ciel". A suivre, donc...
4, 0 sur 5 étoiles
Roman captivant
Commenté en France le 28 août 2019 Achat vérifié Ce roman est tout aussi captivant que le précédent "l'ombre du vent". Il y a quelques points communs entre les deux livres. C'est un mélange de policier et de fantastique, genre propre à Carlos Ruiz Zafon. Nous voici plongés dans l'atmosphère de la Barcelone du début du siècle dernier. L'intrigue se passe entièrement dans cette ville et nous n'avons qu'un envie d'aller, y passer quelques jours.
Je ne connaissais pas du tout l'existence des faits que révèle l'enquête d'Alicia et de Vargas. Je ne sais pas si l'auteur s'est appuyé sur des événements réellement arrivés. J'ai beaucoup aimé que Carlos Ruiz Zafón prenne le temps de faire une fin détaillée, de donner le plus d'explications possibles concernant ses personnages, de les montrer après les événements de 1959-1960. Il nous permet, entre autres, de découvrir Julián Carax sous un autre jour: plus posé, moins tourmenté, se consacrant beaucoup à l'écriture... J'exagère un peu quand je dis qu'il est moins tourmenté. Disons plutôt qu'il gère mieux ses peines. Il sait qu'il ne peut pas revenir sur ses erreurs, en souffre, et tente de vivre au mieux avec cette douleur. Avant de lire «Le labyrinthe des esprits», j'ai relu les trois autres tomes de la série. Cela m'a permis de me les remettre en tête. Pour moi, ces livres doivent se lire d'une traite. Ainsi, on appréhende mieux les différentes intrigues, et on comprend mieux les clins d'oeil qu'il y a des uns aux autres.
Carlos Ruiz Zafon Le Cimetière Des Livres Oubliés Tome 3 Les
Cette nuit j'ai rêvé que je retournais au Cimetière des Livres oubliés... Dans la Barcelone franquiste des années de plomb, la disparition d'un ministre déchaîne une cascade d'assassinats, de représailles et de mystères. Mais pour contrer la censure, la propagande et la terreur, la jeune Alicia Gris, tout droit sortie des entrailles de ce régime nauséabond, est habile à se jouer des miroirs et des masques. Son enquête l'amène à croiser la route du libraire Daniel Sempere. Il n'est plus ce petit garçon qui trouva un jour dans les travées du Cimetière des Livres oubliés l'ouvrage qui allait changer sa vie, mais un adulte au coeur empli de tristesse et de colère. Le silence qui entoure la mort de sa mère a ouvert dans son âme un abîme dont nul ne parvient à le tirer. En compagnie d'Alicia, tous les membres du clan Sempere affrontent la vérité sur l'histoire secrète de leur famille et, quel qu'en soit le prix à payer, voguent vers l'accomplissement de leur destin. Érudition, maîtrise et profondeur sont la marque de ce roman qui gronde de passions, d'intrigues et d'aventures.
Mais je n'en dirai pas plus. J'ai beaucoup aimé retrouver le gentil Daniel et sa femme Béatrice. Ce sont des gens bienveillants, on pourrait trouver Daniel un peu effacé (il l'est), pas très intéressant mais finalement, il ne faut pas se fier aux apparences. Un personnage que j'ai beaucoup aimé, c'est le flic, Vargas, qui enquête avec Alicia, j'ai beaucoup aimé sa droiture, sa simplicité et cela faisait du bien au milieu des requins de l'histoire. Car des gens cruels et peu recommandables, il y en a à foison dans ce roman et on se demande vraiment comment les gentils arrivent à leur échapper. Le plus retors est sans doute Leandro Montalvo, mentor d'Alicia, à la tête d'une organisation policière parallèle, voire secrète, un type qui navigue sans arrêt en eaux troubles. Je ne veux pas en dire davantage sur lui mais on dirait un serpent. Le genre de mec qui t'hypnotise, te séduit, pour mieux t'étouffer. Les précédents livres de Zafón étaient traduits par François Maspero, un écrivain, traducteur et éditeur réputé mais il est décédé en 2015 et c'est Marie Vila Casas qui traduit cet ouvrage.
Carlos Ruiz Zafon Le Cimetière Des Livres Oubliés Tome 1 Les
Malgré l'ordre de publication des livres, malgré le rappel que fait Julián Sempere à la fin de «Le labyrinthe des esprits», je persiste à penser qu'il faut lire «Le jeu de l'ange» en premier, puis «L'ombre du vent». Ensuite, viennent «Le prisonnier du ciel» et «Le labyrinthe des esprits». Je dis cela à cause de la chronologie des faits. «Le jeu de l'ange» se termine dans la première moitié des années 30. Certes, l'épilogue se passe en 1945, mais les autres tomes permettent très facilement de le situer par rapport aux événements qu'ils racontent. De plus, «L'ombre du vent» commence en 1945. On me dira que dans les trois autres tomes, il y a quelques retours en arrière. C'est vrai, mais ils sont là pour expliquer des choses posées soit dans «Le jeu de l'ange» soit dans les premières parties de «L'ombre du vent». Celui qui est dans «Le labyrinthe des esprits» explique comment un personnage connaissait Alicia. On n'en a donc pas vraiment besoin avant. De plus, tous les retours en arrière se passent après «Le jeu de l'ange» (1938, 1939) ou commencent peu avant la fin des événements racontés dans ce roman (1933).
C'est d'ailleurs très émouvant de déambuler dans ses couloirs labyrinthiques et si on retrouve le gardien de toujours il y a une surprise savoureuse quant à son successeur. Mon personnage préféré est depuis toujours Fermin et c'est encore le cas ici. J'aime sa bonté, sa truculence, sa façon de voir les choses et de prendre la vie et c'est vraiment une espèce d'ange gardien pour la famille Sempere. Et j'ai adoré ce qu'il advient de lui. Le personnage principal de l'histoire, enfin d'une grande partie de l'histoire, c'est Alicia Gris, enfant perdue, blessée devenue femme mystérieuse, son handicap ajoutant à sa part de mystère. Si l'on creuse un peu, c'est une femme libre avant l'heure, qui entend mener sa vie comme elle l'entend, sans dépendre de personne et surtout pas de son mentor qui, lui, aimerait bien dompter ce caractère entier et explosif. J'ai beaucoup aimé son destin, aussi mystérieux que la personne qu'elle était... Si vous trouviez qu'il y avait des trous dans les histoires de Julian Carax ou David Martín, Le labyrinthe des esprits se charge de les combler pour notre plus grand bonheur, et pas mal de tristesse également.