La Belle au Bois dormait. Cendrillon sommeillait. Madame Barbe-bleue? elle attendait ses frères;
Et le petit Poucet, loin de l'ogre si laid,
Se reposait sur l'herbe en chantant des prières. L'Oiseau couleur-du-temps planait dans l'air léger
Qui caresse la feuille au sommet des bocages
Très nombreux, tout petits, et rêvant d'ombrager
Semaille, fenaison, et les autres ouvrages. Les fleurs des champs, les fleurs innombrables des champs,
Plus belles qu'un jardin où l'Homme a mis ses tailles,
Ses coupes et son goût à lui, les fleurs des gens! -
Flottaient comme un tissu très fin dans l'or des pailles,
Et, fleurant simple, ôtaient au vent sa crudité,
Au vent fort, mais alors atténué, de l'heure
Où l'après-midi va mourir. Et la bonté
Du paysage au coeur disait: Meurs ou demeure! Les blés encore verts, les seigles déjà blonds
Accueillaient l'hirondelle en leur flot pacifique. Un tas de voix d'oiseaux criait vers les sillons
Si doucement qu'il ne faut pas d'autre musique
Peau d'Ane rentre. On bat la retraite écoutez!
La Belle Au Bois Dormant Verlaine France
La Belle au Bois dormait
de Paul Verlaine
La Belle au Bois dormait. Cendrillon sommeillait. Madame Barbe-Bleue? elle attendait ses frères;
Et le petit Poucet, loin de l'ogre si laid,
Se reposait sur l'herbe en chantant des prières. L'Oiseau couleur-de-temps planait dans l'air léger
Qui caresse la feuille au sommet des bocages
Très nombreux, tout petits, et rêvant d'ombrager
Semaille, fenaison, et les autres ouvrages. Les fleurs des champs, les fleurs innombrables des champs,
Plus belles qu'un jardin où l'Homme a mis ses tailles,
Ses coupes et son goût à lui, - les fleurs des gens! -
Flottaient comme un tissu très fin dans l'or des pailles,
Les blés encore verts, les seigles déjà blonds
Accueillaient l'hirondelle en leur flot pacifique. Un tas de voix d'oiseaux criait vers les sillons
Si doucement qu'il ne faut pas d'autre musique... Peau d'Ane rentre. On bat la retraite - écoutez! -
Dans les Etats voisins de Riquet-à-la-Houppe,
Et nous joignons l'auberge, enchantés, esquintés,
Le bon coin où se coupe et se trempe la soupe!
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La Belle au Bois dormait La Belle au Bois dormait. Cendrillon sommeillait. Madame Barbe-bleue? elle attendait ses frères;
Et le petit Poucet, loin de l'ogre si laid,
Se reposait sur l'herbe en chantant des prières. L'Oiseau couleur-du-temps planait dans l'air léger
Qui caresse la feuille au sommet des bocages
Très nombreux, tout petits, et rêvant d'ombrager
Semaille, fenaison, et les autres ouvrages. Les fleurs des champs, les fleurs innombrables des champs,
Plus belles qu'un jardin où l'Homme a mis ses tailles,
Ses coupes et son goût à lui, – les fleurs des gens! –
Flottaient comme un tissu très fin dans l'or des pailles, Et, fleurant simple, ôtaient au vent sa crudité,
Au vent fort, mais alors atténué, de l'heure
Où l'après-midi va mourir. Et la bonté
Du paysage au cœur disait: Meurs ou demeure! Les blés encore verts, les seigles déjà blonds
Accueillaient l'hirondelle en leur flot pacifique. Un tas de voix d'oiseaux criait vers les sillons
Si doucement qu'il ne faut pas d'autre musique… Peau d'Ane rentre.
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La Belle au Bois dormait
La belle au bois dormait. Cendrillon someillait. Madame Barbe-Bleue? elle attendait ses frères;
Et le petit Poucet, loin de l'ogre si laid,
Se reposait sur l'herbe en chantant des prières. L'oiseau couleur-du-temps planait dans l'air léger
Qui caresse la feuille au sommet des bocages
Très nombreux, tout petits, et rêvant des bocages
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Flottaient comme un tissu très clair dans l'or des pailles. Les blés encore verts, les seigles déjà blonds
Accueillaient l'hirondelle en leur flot pacifique. Un tas de voix d'oiseaux criaient vers les sillons
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Dans les Etats-Unis voisins de Riquet-à-la-Houppe,
Et nous joignons l'auberge, enchantés, esquintés,
Le bon coin où se coupe et se trempe la soupe!
La Belle au Bois dormait. Cendrillon sommeillait. Madame Barbe-bleue? Elle attendait ses frères;
Et le petit Poucet, loin de l'ogre si laid,
Se reposait sur l'herbe en chantant des prières. L'Oiseau couleur-du-temps planait dans l'air léger
Qui caresse la feuille au sommet des bocages
Très nombreux, tout petits, et rêvant d'ombrager
Semaille, fenaison, et les autres ouvrages. Les fleurs des champs, les fleurs innombrables des champs,
Plus belles qu'un jardin où l'Homme a mis ses tailles,
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Et, fleurant simple, ôtaient au vent sa crudité,
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Où l'après-midi va mourir. Et la bonté
Du paysage au cœur disait: Meurs ou demeure! Les blés encore verts, les seigles déjà blonds
Accueillaient l'hirondelle en leur flot pacifique. Un tas de voix d'oiseaux criait vers les sillons
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On bat la retraite – écoutez! –
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Le bon coin où se coupe et se trempe la soupe! Paul Verlaine [singlepic id=80 w=240 h=320 mode=web20 float=center]