La guerre de Sept Ans (1756-1763) ne se limite pas à l'Europe. Son champ de bataille est le monde des empires coloniaux. Outre l'Amérique et l'Europe, l'Inde, l'Asie et l'Afrique furent affectées par un conflit dont ces espaces n'étaient pas seulement le théâtre mais aussi l'enjeu. La guerre de Sept Ans se déroule officiellement entre 1756 (date de l'attaque de la Saxe par la Prusse de Frédéric II) et 1763 (date du traité de Paris, le 10 février). En réalité, elle s'enchâsse dans une série de conflits qui ont commencé peu après 1690 entre Hollandais, Français et Anglais pour se terminer le 18 juin 1815, à la bataille de Waterloo, par la défaite surprise mais cuisante de Napoléon et la victoire définitive des Anglais dans la maîtrise de la domination d'un « espace-monde ». Dans cette seconde guerre de Cent Ans, entrecoupée de guerre froide et de conflits de plus en plus violents, toutes les périodes ne se ressemblent pas. De 1690 à 1740, la
- Carte guerre de cent ans et demi
- Carte guerre de cent ans après
- Carte guerre de cent ans de prison
- Carte guerre de cent ans
Carte Guerre De Cent Ans Et Demi
Il renonce surtout à revendiquer la couronne de France. La reprise de la guerre de Succession de Bretagne n'est pas très heureuse pour les Français: Charles de Blois et Bertrand Duguesclin sont défaits à Auray par le futur Jean IV de Bretagne et John Chandos. Cette bataille débouche sur le traité de Guérande qui reconnaît Jean IV comme duc de Bretagne, les Anglais gardent le contrôle de Brest et de sa région. Au total, les Anglais sont maîtres d'un bon tiers du royaume de France, et le duché de Bretagne est contrôlé par un de leurs alliés (Jean IV épouse une sœur puis une belle-fille du Prince noir). Mais Charles V est un bon tacticien: la paix obtenue permet de redonner au futur roi les capacités de reconquérir les territoires cédés. Légende de la carte
1365: La France après les traités de Brétigny et de Guérande. Territoires contrôlés par Édouard III
Territoires cédés par la France à l'Angleterre par le traité de Brétigny
Territoire du duché de Bretagne, allié aux Anglais
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Carte de la guerre de cent ans en 1330 Première phase de la guerre de Cent Ans Carte de la guerre de cent ans en 1365 Deuxième phase de la guerre de Cent Ans Carte de la guerre de cent ans en 1429 Carte de la guerre de cent ans
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Carte Guerre De Cent Ans Après
Voici des cartes de la guerre de cents ans. Celles-ci montrent l'évolution de cette guerre dans l'histoire de France. Le XIVe et la première moitié du XVe siècle voient la France plonger dans une crise grave, dont les expressions sont multiples. La Guerre de Cent Ans, menée contre l'Angleterre et née d'un problème de succession à la tête du Royaume de France, ravage le pays. Mais la crise des XIVe et XVe siècles n'est pas seulement politique ou militaire: elle est aussi démographique — la peste noire tue à partir de 1347 au moins un tiers de la population du royaume —, sociale — les insurrections paysannes et urbaines se multiplient —, économique et religieuse. Mais la monarchie, si elle est également touchée par cette crise, n'en sort que renforcée: le pouvoir central, qui s'est déplacé dans la vallée de la Loire, se dote de nouvelles institutions et met en place une armée et un impôt permanents.
Carte Guerre De Cent Ans De Prison
Sous Charles VI, victime de problèmes mentaux, le pouvoir royal s'affaiblit. Bourguignons et Armagnacs s'opposent. Face à Henri V d'Angleterre, les Français sont battus à Azincourt (1415). Le traité de Troyes en 1420 entérine le morcellement de la France. Entre les Anglais à l'ouest et les ducs de Bourgogne à l'est ne reste qu'un « royaume de Bourges ». Mais après le sacre de Charles VII en 1429, suscité par Jeanne d'Arc, la France se rassemble autour du roi. La défaite de Castillon en 1453 achève de « bouter les Anglais ». Le pays a souffert de ces « cent années de guerre »; il est ravagé par les incursions anglaises et les bandes de routiers. Agrandir la carte
Carte issue de l' Atlas historique mondial, L'Histoire-Les Arènes, 2019....
Carte Guerre De Cent Ans
Il laisse les Anglais ravager la campagne par des chevauchées alors que lui-même soulage la population en envoyant les Grandes compagnies combattre en Castille. Évitant les batailles rangées qui ont été désastreuses durant la première phase du conflit, il reprend progressivement plusieurs places fortes à l'ennemi. En 1375, Édouard III ne contrôle plus sur le continent que Calais, Cherbourg, Brest, Bordeaux, Bayonne, et quelques forteresses dans le Massif central. De 1380 à 1429, la minorité puis la folie de Charles VI permettent aux « grands », les membres de la haute noblesse française, de prendre le contrôle du royaume. Il en résulte une rivalité entre les ducs de Bourgogne et d'Orléans qui dégénère en guerre civile. Henri V en joue et reprend du terrain sur le continent. Il en résulte le désastre français de la bataille d'Azincourt. En 1419, l'assassinat de Jean sans Peur entraîne une alliance anglo-bourguignonne et l'effondrement du parti d'armagnac. En vertu du traité de Troyes de 1420, Henri V épouse la fille de Charles VI, devient l'héritier de ce dernier et cumule les titres de roi d'Angleterre et de régent de France.
L'armée anglaise qui n'était pas équipée pour un siège est obligée de plier bagages au bout d'un mois. Édouard est furieux, il cherche à provoquer une grande bataille avec les Français. Ceux-ci sont invisibles, mais les retardataires et les éclaireurs anglais tombent fréquemment dans des embuscades où ils sont massacrés. Finalement, Édouard arrive devant Paris, où le dauphin s'est enfermé avec la population d'Île-de-France. Malgré les provocations, le dauphin interdit à ses chevaliers de livrer bataille. Il ne veut pas renouveler la défaite de Poitiers. Au bout de douze jours, Édouard III doit quitter Paris pour rembarquer le plus vite possible car il n'a plus de vivres, la plupart de ses chevaux étant morts faute de fourrage et il a perdu un nombre non négligeable d'hommes. De plus, un raid de marins normands à Winchelsea en mars 1360 a semé la panique en Angleterre. Dans la Beauce, le reste de son armée est pris dans un violent orage qui la disloque. Cet évènement est perçu comme miraculeux et l'expression d'une volonté divine et renforce la légitimité des Valois très affaiblie par leurs échecs militaires de Crécy et Poitiers.