On reste sur une justification un peu étrange par cette accent sur la perception conceptuelle et il aurait été, à mon avis, plus approprié de souligner le cumul de points de ressemblances, d'examiner le degré de notoriété de la marque antérieure ( facteur influant sur le risque de confusion) et de conclure par une appréciation globale. Le raisonnement de la cour prête en effet directement le flanc à la conclusion de l' arrêt Sabel / Puma.
Porte savon le petit marseillais set. La CJUE y disait pour droit que: « la simple association entre deux marques que pourrait faire le public par le biais de la concordance de leur contenu sémantique ne suffit pas en elle-même pour conclure à l'existence d'un risque de confusion «. ~-~-~
Par ailleurs, le Petit Zef essayait de se défendre en accusant la marque antérieure d'être trompeuse au motif qu'elle se ferait passer pour du savon de Marseille sans en être. La cour note que la marque « Petit Marseillais » est effectivement évocatrice du savon de Marseille et qu'elle est enregistrée pour du savon de Marseille.