Trois semaines après son ouverture officielle, la campagne de commercialisation de la noix de cajou, principal produit d'exportation de la Guinée-Bissau, peine à décoller, les intermédiaires et exportateurs refusant de l'acheter au prix de 500 Francs CFA (0, 86 dollar américain) fixé par le gouvernement buissau-guinéen, a-t-on constaté. Dans le village de Quinhamel, à 45 km de la capitale Bissau, dans le nord du pays, des agriculteurs accusent les commerçants de manipuler le prix fixé par le gouvernement.
Acheteur de noix de cajou en chine et. "Ils ont refusé d'acheter le kilo de noix à 500 Francs CFA et certains commerçants proposent 300 francs CFA le kilo", a dit Antonio Té, un agriculteur de la région. En raison de la controverse, les activités de commercialisation des noix de cajou sont pratiquement au point mort dans tout le pays. "Nous avons déjà une grande quantité de noix de cajou, mais il n'y a pas d'acheteur à un bon prix", a déclaré un agriculteur de la région de Biombo, Mario Sa. L'Association nationale des importateurs et exportateurs de la Guinée-Bissau (ANIE-GB) a déploré que le gouvernement s'est ingéré dans la commercialisation des noix de cajou, notamment en fixant un prix au producteur élevé et en y ajoutant une taxe d'exportation de 15 francs CFA par kilogramme de noix de cajou.