Interpellez Snapchat pour qu'ils interviennent. RT ce message! »
[URGENT] Sur Snapchat, des comptes « ficha » se créent par département et divulguent des photos et vidéos sexuelles de jeunes filles.
Interpellez fannysaintcoeur — #NousToutes (@NousToutesOrg) March 28, 2020
« C'est des petits qui lancent ça parce qu'ils s'ennuient en confinement », pense savoir Hind Ayadi, qui a discuté avec l'un de ces garçons. La militante des quartiers populaires et associative à Garges-lès-Gonesse (95) a vu apparaître quatre comptes en moins de deux semaines, seulement dans sa ville. Tous les départements d'Île-de-France, y compris Paris, ont maintenant le leur. Et le phénomène a débordé dans plusieurs régions de France. « C'était horrible. C'est le pire truc possible pour une fille. Des « nudes » d'adolescents diffusées sur Snapchat : le phénomène s'étend à Rouen, Le Havre et Évreux | 76actu. » Sonia (1) s'est retrouvée en photo sur l'une de ces pages. Pour la protéger, nous avons modifié son nom et ne donnerons pas son département.
- Des « nudes » d'adolescents diffusées sur Snapchat : le phénomène s'étend à Rouen, Le Havre et Évreux | 76actu
- Revenge porn : « Ça m’a traumatisée »… Avec le confinement, les comptes « ficha » explosent sur Snapchat
Des « Nudes » D'Adolescents Diffusées Sur Snapchat : Le Phénomène S'Étend À Rouen, Le Havre Et Évreux | 76Actu
De la même manière, nous ne mettrons pas les adresses de ces comptes « Ficha », pour éviter de leur faire de la publicité. Pédopornographie
« Regardez. » Dans la conversation qu'elle a avec ses copines de quartiers, Sonia reçoit le compte Ficha qui s'est créé dans sa ville. Quelques mois plus tôt, un garçon mal intentionné a déjà fait tourner des clichés d'elle en petite tenue. « C'est des photos qu'on s'envoie entre copines. Il m'avait piqué mon portable et se les ait envoyées. Je me suis dit que je pourrais encore être visée », explique la jeune fille en Terminal. Ça n'a pas loupé. Revenge porn : « Ça m’a traumatisée »… Avec le confinement, les comptes « ficha » explosent sur Snapchat. Les clichés sont re-publiés. Elle n'y est pas reconnaissable, son visage n'étant pas visible. Mais le gérant du compte ajoute le pseudo Snapchat de Sonia. Elle reçoit presque instantanément plus de 70 demandes d'ajouts. « Que des garçons. » Le compte lui envoie également un screen des vues – plus de 1. 000 – et du nombre de captures d'écran. Énorme à l'échelle d'un seul quartier. Même si ses copines sont là pour la réconforter, le coup est dur:
« J'ai beaucoup pleuré, j'ai même pris des médicaments.
Revenge Porn : « Ça M’a Traumatisée »… Avec Le Confinement, Les Comptes « Ficha » Explosent Sur Snapchat
« Je n'ose plus aller sur les réseaux sociaux, ni parler à mes amis. Ce qui s'est passé m'a traumatisée… » Sarah, 16 ans, vit prostrée chez elle à Garges-lès-Gonesse (Val d'Oise) depuis plus d'une semaine. Il y a quelques jours, elle a découvert des photos d'elle nue, postées à son insu sur un compte Snapchat nommé « ficha 95 ». « C'est une amie qui m'a prévenu que ça circulait sur Snap. Snap fille porto rico. Quand je les ai vues, je me suis mise à pleurer. J'étais complètement bouleversée, je me suis dit que ma vie était foutue », raconte à 20 Minutes la jeune fille qui, par honte et par peur des réactions, n'a pas osé en parler à ses proches. Sarah n'est pas la seule adolescente victime de ces comptes baptisés « ficha » [se taper l'affiche en verlan], souvent suivis d'un numéro de département. Depuis le début du confinement dû à l'épidémie de coronavirus, cette nouvelle forme de revenge porn et de slut shaming a déferlé sur Snapchat et sur la messagerie cryptée Telegram. Le procédé est à chaque fois le même.
« Aucune des ados qui m'ont contacté ne souhaite aujourd'hui porter plainte », reconnaît Hind Ayadi. « Elles ne peuvent pas le faire toutes seules car elles sont mineures. Et il est juste inenvisageable pour elles d'avertir leurs parents ». Il est pourtant essentiel de signaler ces contenus et, le cas échéant, de porter plainte, précise l'association e-Enfance. « Les mineurs peuvent tout à fait aller se signaler auprès des services de police, mais aussi signaler les contenus auprès de Pharos [plateforme de signalement] et nous les faire remonter pour que nous aussi, on puisse agir », tient à préciser Marlène Schiappa. « Les réseaux sociaux ne sont pas une zone d'impunité, et la période de confinement n'est pas non plus une période de non-droit. Pharos et la brigade numérique, à Rennes et Guyancourt, restent mobilisés 24h/24! Snap fille porto alegre. » Contactés par 20 Minutes, la sous-direction de la lutte contre la cybercriminalité (SDLC) et l'Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication (Oclciff) ont indiqué qu'ils n'avaient pas d'informations à communiquer à ce sujet.