Quatre-vingts civils désarmés sont abattus par des éléments de l'armée française. Comme si tout avait été prévu pour qu'il y ait un drame. De supposés tireurs provocateurs embusqués, mais les terrasses étaient contrôlées par la police, des tirailleurs algériens lourdement armés qui venaient directement du bled et n'avaient aucune expérience du maintien de l'ordre en zone urbaine... La couverture montre un jeune lieutenant qui essaie de parlementer avec les manifestants qui ne sont pas des « insurgés OAS », comme le dira « L'Humanité », mais des Algérois en plein désarroi après la signature d'accords à Evian qui ne seront jamais appliqués sur le terrain: le FLN prendra seul le pouvoir. Le général Ailleret (commandant supérieur interarmées en Algérie) prétendra – sans la moindre preuve – que des coups de feu ont été tirés par des fenêtres de la rue d'Isly, dans le dos des soldats. Répétant mot pour mot ce qu'affirme le préfet de police d'Alger, Vitalis Gros, qui minimise le nombre des morts, 46 et 200 blessés, alors que 200 témoignages réunis plus tard permettront de dénombrer 80 morts, tous identifiés.
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Le 26 mars 1962, des dizaines de partisans de l'Algérie française étaient tués par l'armée rue d'Isly à Alger, un drame aux circonstances obscures, que le président français Emmanuel Macron a qualifié d' "impardonnable pour la République" lors d'un discours prononcé à l'Elysée dans le cadre d'un geste mémoriel envers les rapatriés. La fusillade de la rue d'Isly dura plus de dix minutes et fit 49 morts, tous civils, parmi les manifestants, selon le bilan officiel, plutôt 60 à 80 selon des historiens ou des médecins, et de nombreux blessés. L'événement marqua le début de l'exode massif des Français d'Algérie, communément appelés les "pieds-noirs". Alors que le cessez-le-feu ouvrant la voie à l'indépendance de l'Algérie a été proclamé le 18 mars, plusieurs milliers de partisans de l'Algérie française sont appelés par l'OAS (Organisation armée secrète) à se diriger le 26 mars vers le quartier de Bab-el-Oued, refuge de membres de l'OAS, afin de forcer les barrages installés par l'armée française après plusieurs meurtres de jeunes du contingent par cette organisation.
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L'événement marqua le début de l'exode massif des Français d'Algérie, communément appelés les « pieds-noirs ». Alors que le cessez-le-feu ouvrant la voie à l'indépendance de l'Algérie a été proclamé le 18 mars, plusieurs milliers de partisans de l'Algérie française sont appelés par l'OAS (Organisation armée secrète) à se diriger le 26 mars vers le quartier de Bab-el-Oued, refuge de membres de l'OAS, afin de forcer les barrages installés par l'armée française après plusieurs meurtres de jeunes du contingent par cette organisation. Ils sont invités à s'y rendre « sans armes » et « drapeau en tête », alors que la manifestation est interdite par le préfet. Différentes versions A partir de là, différentes versions circuleront: selon l'une d'elles, contestée notamment par des familles des victimes, ce sont des tirs visant les militaires depuis une fenêtre ou un toit rue d'Isly, qui enclenchent en retour la fusillade paniquée vers la foule des tirailleurs gardant le barrage. Cette version est également contestée par des parlementaires français, dont Eric Ciotti ou Valérie Boyer, qui présentèrent en 2019 une proposition de loi demandant « reconnaissance de la Nation des massacres de la rue d'Isly ».
Ils sont invités à s'y rendre "sans armes" et "drapeau en tête", alors que la manifestation est interdite par le préfet. A partir de là, différentes versions circuleront: selon l'une d'elles, contestée notamment par des familles des victimes, ce sont des tirs visant les militaires depuis une fenêtre ou un toit rue d'Isly, qui enclenchent en retour la fusillade paniquée vers la foule des tirailleurs gardant le barrage. "Sans sommation" Cette version est également contestée par des parlementaires français, dont Eric Ciotti ou Valérie Boyer, qui présentèrent en 2019 une proposition de loi demandant " reconnaissance de la Nation des massacres de la rue d'Isly ". " Sans sommation, à 14h50, la troupe du 4e régiment de tirailleurs ouvrit le feu, s'acharnant sur ceux qui s'étaient jetés à terre afin de se protéger. La version officielle dira que des coups de feu avaient été tirés d'un toit vers les militaires. Mais ceux‑ci, au lieu de riposter vers le toit où devrait se trouver le prétendu tireur, ont tiré à l'arme automatique dans la foule, frappant dans le dos des manifestants qui tentaient vainement de s'enfuir ", pouvait-on lire dans leur exposé des motifs. "