Peu importe, ce qui compte, c'est le vertige provoqué par l'imprécision. 2. L'écoulement du temps
Le troisième quintil justifie l'inquiétude déjà évoquée au début du poème: tout passe et tout change. On retrouve la disparition et la mort dans les vers 11 et 22 (les "flocons" évoquent la fonte), dans le vers 13 et dans le quatrième quintil. Le vers 24, avec l'intarissable écoulement du fleuve, est à rapprocher du Pont Mirabeau. L'automne évoqué dans ce poème est associé à la mort de la nature et des amours (vers 20). Le "coeur changeant" du vers 14, quant à lui, est-il celui de Marie l'inconstante ou celui du poète qui se désirerait inconstant? 3. La fluidité du temps
Elle ne laisse dans les souvenirs que les bribes du passé: la "maclotte" au vers 3 qui est une danse wallonne et non les danseurs; les "masques" (vers 6) et non les participants à la fête; "les flocons de laine" (vers 12) et pas les brebis, ou encore les cheveux et les mains et non la femme aimée. Apollinaire : Marie (Commentaire composé). Ce sont seulement des métonymies, les souvenirs se miniaturisent comme la faible partie d'une totalité qui échappe à la mémoire.
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L'enjambement laisse deviner que la musique est lointaine et cela se confirme avec la fin du vers « venir des cieux ». Vers 9: Seul alexandrin du poème. Il y a une déclaration d'amour à la première hémistiche de l'alexandrin « Oui je veux vous aimer ». La seconde hémistiche de l'alexandrin est une rupture par rapport à la première « mais vous aimer à peine ». Cette seconde hémistiche peut avoir deux sens: aimer peu ou aimer avec souffrance. Apollinaire affirme sa souffrance avec l'utilisation du pronom « je ». Poème marie apollinaire texte. Vers 10: Ce vers confirme le second sens de la seconde hémistiche de l'alexandrin: aimer avec souffrance. En effet il y a « mon mal » qui confirme la souffrance du poète. Dans ce vers on a une oxymore « mon mal est délicieux » qui souligne encore plus la douleur du poète. Sur le mot « délicieux » il y a une diérèse qui insiste sur le plaisir que le poète trouve dans sa douleur. Dans ce second quintil, on remarque qu'Apollinaire vit dans l'incertitude et l'inquiétude. Vers 11: Ce vers évoque, comme au début du poème, l'écoulement du temps.
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Apollinaire y évoque deux moments éloignés de la vie de Marie, sonpassé de " petite fille", son avenir lointain de «mère grand» (= grand mère). L'interrogation dans le chiasme du verbe («Vous y dansiez, «Y danserez-vous»), marquedès le début l'incertitude, donc la fragilité caractérisant les entreprises et les projets humains. Par ailleurs il parle au passé, pour faire référence à un passé heureux, pour ensuite s'interroger sur un futur incertain. « Le Pont Mirabeau » explication – Français pour moi. De plus, l'apparente joie et certitude connoter par l'utilisation du présent « sautille », des rimes féminines « filles, sautille, marie » et la référence à la musique «maclotte » et tout de suite annulé par l'incertitude et le doute du dernier vers « quand donc reviendrez vous marie? »La strophe 2, qui évoque un moment hors du temps, ce qui estsignificatif. Le poète fait revivre sous nos yeux le bal masqué et l'aveu qui appartiennent en fait au passé. L'emploi du présent accentue l'aspect intemporel de lascène, en l'absence de toute image suggérant le passage.
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telles les feuilles mortes, «jonchent» (v. 20) 'l', la cinquième strophe exprime la peine du jeune homme: «Le fleuve est pareil à ma peine / Il s'écoule et ne tarit pas» (v. 23-24) et son impatience devantl'absence de la jeune femme: Quand donc finira la semaine» (v. 25). · Une composition en boucle ferméeCe poème commence donc par la fin de l'histoire qu'il évoque; puis il en retrace chronologiquement les étapes, depuis la naissance de l'amour jusqu'à la divergencedes sentiments dans le couple: la femme s'en va, l'homme la regrette. Ainsi, l'interrogation qui clôt la première strophe: "Quand donc reviendrez-vous Marie" v. 5), fait logiquement suite à celle sur laquelle s'achève le poème: " Quand donc finira la semaine" (v. Marie poème apollinaire. 25) est alors en droit de parler de composition en boucle fermée ou circularité: c'est un schéma fréquent de l'écriture apollinienne, celui par lequel le début d'uneoeuvre s'articule, logiquement et chronologiquement. à son dénouement. 2) La temporalité: passage et pérennité· Passage du temps, passage des sentimentsDès ses deux premiers vers:Vous y dansiez petite filleY danserez-vous mère grand
le poème s'inscrit dans le temps, c'est-à-dire dans un mouvement irréversible où tout passe.
Les rimes de ce poème sont en majorité féminines pour créer une impression de douceur. A. L'inspiratrice de ce poème
Il s'agit peut-être du peintre Marie Laurencien, qui a eu une aventure avec Apollinaire de 1907 à 1912. Puis des discordes se sont installées entre eux. Il peut aussi s'agir de Marie Dubois qu'Apollinaire aima en 1899. En fait peu importe; Marie est un prénom courant et classique (penser à Ronsard qui jour dans un poème sur l'anagramme de Marie qui est aimer). L'inspiration, ici, n'est peut-être pas à chercher dans la vie réelle. B. Il y a peu de précisions sur la description physique de cette femme
Le vers 19 qui évoque ses mains est plus un symbole du passé et de la mélancolie qu'une description. La seule description concerne ses cheveux qui sont crépus et qui sont sans doute une référence à Baudelaire (La Chevelure). Explication linéaire, Marie - Alcools - Apollinaire - Commentaire de texte - Laure Coudon. C. Elle n'est pas seulement l'inspiratrice mais aussi la destinataire
On note trois fois "vous" dans le premier quintil pour marquer le respect mais aussi l'éloignement dans l'espace.
Le futur s'annonce, comme le passé,
comme le lien de la disparition des êtres et des choses. Nous assistons au spectacle
désolant de la désagrégation d'un être aimé, défait -> l'être humain est dépouillé comme
un paysage d'automne par le temps. La Fontaine disait le temps "Grand arracheur de cheveux". Le poète passe ici au tutoiement "tes cheveux". Poème marie apollinaire. La seule précision physique que nous ayons concerne les cheveux, "Crépus
comme mer qui moutonne", elle est sans doute une réminiscence de Baudelaire (cf. La
Chevelure - Les Fleurs du Mal: "O Toison, moutonnant jusque sur l'encolure. "). L'autre évocation concerne les mains mais n'en dessine pas
la forme: elles sont assimilées aux feuilles de l'automne ("tes mains feuilles de l'automne"), métaphore utilisée également
dans " Signe " (Alcools):
"Mon automne éternel, ô ma saison mentale
Les mains des amants d'antan jonchent ton sol" (cf. le surréalisme)
Depuis la strophe trois, toute vie s'évanouit -> mort de la nature, mort des hommes, mort de l'amour, mort de l'identité du poète ("que sais-je" / "à moi ce cœur changeant") -> désagrégation de l'être aimé dans le futur.